«Sous sa forme actuelle, une éventuelle navette ferroviaire entre le centre-ville de Montréal et l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau ne sera ni rentable ni souhaitable pour la population locale», déplore le député de Jeanne-Le Ber, Tyrone Benskin. Le néo-démocrate plaide plutôt en faveur d’une harmonisation du projet avec celui du futur train de banlieue de l’Ouest.
Incapable de s’entendre sur un projet commun, Aéroports de Montréal et l’Agence métropolitaine de transports ont décidé de chacun aller de l’avant avec leur projet respectif de train, rappelle le député par voie de communiqué de presse. «Résultat: deux infrastructures seront construites dans plusieurs quartiers de l’île plutôt qu’une seule», explique-t-il. Un choix «discutable» à ses yeux.
«Ce secteur est déjà accablé de plusieurs sources de pollution sonore et visuelle, souligne Tyrone Benskin. Je suis bien entendu en faveur du transport collectif, mais encore faut-il que son développement soit cohérent et en phase avec son environnement. De plus, ce projet devrait faire l’objet de consultations publiques et non de discussions à huis clos.»
Le porte-parole adjoint de l’Opposition officielle en matière de transports et d’infrastructure, Jamie Nicholls, dénonce de son côté que l’on envisage de construire ce projet en partenariat public-privé. «Ma plus grande préoccupation se situe au niveau des coûts généralement plus élevés sur le long terme en raison des marges bénéficiaires privées. Le gouvernement est par ailleurs souvent obligé d’assumer la majorité voire la totalité des risques associés à ces projets», dit-il, précisant que les députés du NPD font circuler une pétition en faveur de l’établissement d’une Stratégie canadienne pour le transport en commun.



